L’accompagnement à l’écriture d’une BD, ça existe aussi.

Depuis 2022, mon spectre littéraire professionnel s’est élargi. 

Un peu par hasard, je dois l’avouer, mais cette nouvelle branche a poussé avec un naturel qui me fait penser que c’était sans doute aussi dans l’ordre des choses…

En 2021 et 2022, j’ai eu l’occasion de travailler sur quelques missions en free-lance pour une maison d’édition spécialisée dans la bande dessinée, les éditions Paquet. Mon rôle était alors de corriger des épreuves de BD, en ciblant ma lecture sur toutes les fautes potentielles. 

Quelques mois plus tard, à l’occasion de la 37e édition de la Comédie du Livre à Montpellier, le directeur du festival me propose d’animer non une, non deux, mais bien trois rencontres avec des auteurs et/ou illustrateurs de bande dessinée. Ça s’est tellement bien passé que l’année suivante je n’ai pas hésité une seconde à renouveler l’expérience avec d’autres auteurs du genre.

J’ai toujours aimé la BD, c’est un des genres littéraires qui me rattache le plus à l’enfance, c’est celui qui m’apporte sans doute le plus de plaisir immédiat, et de divertissement. Pour autant, je n’ai jamais eu l’occasion de suivrespécifiquement l’actualité de ce genre. Et quand je m’y plonge, c’est bien souvent pour passer plusieurs heures dans une librairie spécialisée (Azimut, à Montpellier par exemple) dans l’optique d’offrir des albums pour toute la famille selon les goûts et couleurs de chacun. 

Depuis quelques années, un peu saoulée et frustrée de devoir quitter si rapidement mes trouvailles, j’ai demandé que la roue tourne, soit, que l’on ne m’offre plus que ça : BD ou roman graphique. 

La vie fait plutôt bien les choses (il me semble) parce qu’à force de tourner autour de l’univers de la BD, des sollicitations ont commencé à arriver pour que j’intervienne dans le processus créatif. C’est-à-dire que j’ai reçu des demandes de personnes en cours d’écriture de leur BD et qui souhaitaient un accompagnement pour les aider.

Ma première réaction a été de leur répondre que ce n’était pas mon secteur d’intervention, je suis spécialisée dans le roman et le récit, les terrains me semblaient trop différents pour accepter ce type de mission. 

Mais d’un côté, je voyais que lors de mes modérations, les auteurs étaient toujours surpris et intrigués de la porte d’entrée de mes questions : en venant de l’écriture « brute », j’avais à cœur de questionner l’univers, la construction, le scénario, toutes les idées qui avaient surgi lors du processus d’écriture… Et de l’autre, j’ai commencé à avoir sacrément envie d’y mettre un pied, justement, dans cet autre territoire de la littérature. 

Alors, quand un ami m’a sollicitée pour que je l’aide à la conceptualisation du storyboard de sa BD, et que je l’accompagne surtout pour la partie textuelle, je n’ai pas hésité, j’ai dit oui. 

Et nous ne l’avons pas regretté. 

Mon ami est arrivé au bout de son projet, qui stagnait depuis plusieurs mois, et j’ai pu constater que mon travail, bien que pas tout à fait le même que pour un roman, était tout aussi essentiel. 

Quelques mois plus tard, une nouvelle demande me parvient d’une autrice de bande dessinée. Elle m’expose son projet, sa situation de blocage, son envie d’en finir, son sentiment d’être un peu perdue dans le processus… Bref, la nécessité (et la galère) de trouver quelqu’un qui jouerait le rôle d’un éditeur pour préparer son projet à être présenté à ses éditeurs. La phrase est d’elle.

Je prends le temps d’étudier son projet, de découvrir son univers, de m’entretenir au téléphone avec elle pour voir s’il y a bien un match des deux côtés, et c’est parti. Elle a envie de me faire confiance, moi aussi. 

Et quelle aventure, une fois de plus ! 

En l’espace de 3 mois, cette autrice a quasiment bouclé la première version de son storyboard, un projet particulièrement massif regroupant pas loin de 700 planches… Un travail hallucinant, qu’elle avait bien évidemment amorcé avant notre rencontre, mais sur lequel elle piétinait depuis une dizaine d’années.

Je prends donc conscience d’une réalité pourtant évidente, il n’y a pas que les romanciers qui ont besoin d’être aidés. Vraiment pas en fait. Et à y regarder de plus près, il existe des relecteurs pour la poésie, le théâtre, des script doctors pour l’aide à l’écriture de scénarios, mais très peu de relecteurs pour des projets de BD. 

Alors, voilà, si vous aussi vous avez mis des semaines à trouver quelqu’un pour vous accompagner à l’écriture de votre BD, qu’à chaque fois que vous avez écrit « aide à l’écriture d’une BD » vous êtes tombés sur des formulaires de bourse, que quand vous avez tenté « relecteur BD » vous avez été aspirés par le néant, j’ai envie de vous dire… vous êtes enfin arrivés au bon endroit. 

Envoyez-moi un message, racontez-moi votre projet, et voyons si je peux vous aider 😊.

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