Est-ce important de (faire) relire son texte ? 

Spontanément, je répondrais volontiers un grand : OUI ! Comme s’il s’agissait d’une évidence. Mais à bien y réfléchir… Tout dépend du texte en question. 

Il est important de se relire quand il s’agit d’un texte qui va être lu par une autre personne que vous-même. Cela s’applique à un devoir (commentaire composé, dissertation, présentation, etc.), à un texte de création, une lettre, cela peut impliquer aussi les discours par exemple.

En revanche, si vous écrivez pour vous libérer d’un sujet, pour lâcher des mots, pour gribouiller vos sentiments et qu’il s’agit là plus d’un processus d’exorcisation, alors non, je ne pense pas qu’il soit important de vous relire. Il est peut-être même préférable que vous brûliez ce texte pour laisser définitivement partir ces mots sans en garder de traces. 

Alors, dans les autres cas, pourquoi faut-il se relire ?

En nous relisant, nous prenons une distance avec le texte qui permet bien souvent de détecter les bizarreries : une faute, une mauvaise tournure de phrase, un mot manquant, une petite absurdité, une incohérence, une structure illogique… Bref, cette phase de relecture permet de se mettre à la place d’un lecteur neuf et donc d’être critique vis-à-vis de notre production. 

La relecture permet bien souvent d’apporter de la clarté à notre texte et donc d’en fluidifier la lecture. 

Que ce soit pour un devoir ou pour un roman, lorsque vous faites l’effort de vous relire, votre destinataire en sera que plus reconnaissant. Il n’y a rien de plus fatigant que de se retrouver devant un texte qui n’a pas été un minimum soigné. Je n’ai jamais enseigné, mais je suis plutôt entourée d’enseignants, et le verdict est unanime : une copie propre gagne toujours plus la sympathie (et l’attention) de son lecteur qu’une copie raturée, farcie de bourdes qui auraient pu être évitées lors d’une relecture. 

La relecture est donc presque une forme de respect à avoir vis-à-vis du relecteur, mais également vis-à-vis de vous-même : votre production mérite tout de même votre soin jusqu’au bout.  

En zappant l’étape de la relecture, c’est un message fort que vous envoyez : 

  • Je m’en fous que mon lecteur galère à me lire, il n’a qu’à se débrouiller pour trouver lui-même le sens au foutoir que j’ai laissé. 
  • Je m’en fous de laisser ma production inachevée (car la relecture fait partie de l’achèvement), parce que de toute façon, je ne crois pas vraiment en elle.

Dans les deux cas, on n’est pas dans la positivité. Et c’est bien dommage, parce que quelque part… Vous aviez déjà fait le plus dur !

Et c’est pourquoi, quand c’est possible, il est parfois préférable de faire appel à un lecteur extérieur pour vous aider à faire cette relecture. 

C’est le cas pour un devoir maison (c’est toujours utile d’avoir un proche sous le coude pour relire votre production) comme pour un roman. 

D’abord parce que ce relecteur va vous permettre d’avoir une autre vision de votre texte, qu’il aura la distance nécessaire pour y détecter les zones faibles (et les fautes que vous n’arrivez plus à avoir), et qu’il va aussi vous conforter dans le fait qu’il y a des zones fortes (et c’est essentiel pour gagner confiance en son texte et en soi-même !).

Si vous en êtes à l’étape de la relecture de votre roman et que vous êtes à la recherche d’un relecteur, je vous invite à visiter la page dédiée à ce service. 

get_footer(); ?>